L’année 2019 a été particulièrement sèche et a engendré des restrictions en eau potable. En effet, le circuit d’eau courante alimente nos maisons en eau potable. L’Homme puise cette eau très souvent directement dans les nappes phréatiques. Il ne faut pas oublier que, les nappes phréatiques ont des volumes d’eaux limités d’où les restrictions imposées. Mais cette eau n’est pas potable à l’origine et subit plusieurs traitements pour correspondre aux normes d’hygiène et de sécurité. Ainsi, ces restrictions d’eaux n’ont pas permis un arrosage des cultures ou des arrosages minima pour sauver les plantations.
Installation des premiers récupérateurs d’eau
Du jardinier à l’agriculteur, le manque d’eau a causé des pertes au sein des jardins et des champs.
C’est pour cela, qu’au mois d’octobre, des membres des îlots de la santé ont proposé d’installer des récupérateurs d’eau sur les terrains des jardins partagés.
Mais une problématique s’impose à eux, en effet, les terrains sont ouverts et ne possèdent aucune toiture sur laquelle se raccorder. Ainsi, il n’était pas possible de relier une gouttière à nos récupérateurs d’eau . Pourtant, l’équipe des îlots de la santé a réussi à imaginer une installation permettant de récupérer l’eau de pluie.
Après plusieurs jours de travail, les participants des îlots de la santé ont conçu un véritable système liant le stockage de l’eau et la récupération.
L’importance de l’eau
L’eau recouvre 70% de la surface terrestre. Il y a 97% d’eau salée et 3% d’eau douce dont seulement 1% correspond à l’eau potable disponible. Ce stock d’eau n’est pas extensible.
L’eau est une ressource primordiale au développement de la vie et essentielle aux activités humaines. Pour exemple, 500 l d’eau sont nécessaire pour la fabrication d’1 kg de papier et 300 à 600 l d’eau pour 1 kg d’acier. C’est pour cela, qu’il est important d’économiser l’eau.
Cette année, dans notre région, les réserves des nappes phréatiques étaient basses, parfois proche d’un état critique. Nous espérons que les pluies d’octobre et novembre commenceront à remplir les nappes phréatiques.
Un acte économique pas seulement…
Le récupérateur d’eau de pluie permet l’arrosage du jardin avec l’eau récupérée pendant l’année 2019, qui a été particulièrement sèche. En effet, 30% de précipitations en moins par rapport à la moyenne.
Pour rappel, dans le Nord-Pas-de-Calais, l’état d’alerte sécheresse a débuté en avril et il est encore et toujours d’actualité jusqu’au 31 décembre (arrêté préfectoral du Nord et du Pas-de-Calais) .
La carte ci-dessous montre un écart entre 30-40% d’humidité en moins par rapport à la moyenne entre 1981 et 2010.
Le faible rechargement de nos nappes phréatiques n’est pas seulement dû aux manques de pluie cette année. En effet, l’augmentation des surfaces imperméables (routes, bâtiments, etc) ne permet pas une bonne infiltration des eaux de pluie.
Ce problème s’accumule avec le traitement des eaux usées, en effet, une majeure partie des eaux pluviales se dirige vers les stations d’épuration.
Ces eaux s’appellent eaux claires parasites.
Elles ajoutent du volume à traiter et cause une surcharge des réseaux d’évacuations. Par conséquent, elles empêchent un traitement efficace des eaux usées.
Quand je récupère l’eau de pluie et que je l’utilise pour l’arrosage, ou même le nettoyage des voitures, des terrasses… J’économise de l’eau potable, je préserve les nappes phréatiques, je permets à l’eau de pluie de rejoindre le sol et les nappes phréatiques, j’évite leur épuisement et je contribue à leur rechargement. Un éco-geste qui, en plus, soulage le porte-monnaie.
Pour en savoir plus:
– https://www.lenntech.fr/faq-eau-quantite-1.htm
– https://www.eaufrance.fr/les-activites-industrielles
– http://www.nord.gouv.fr/
– http://www.pas-de-calais.gouv.fr/