Une haie pleine de vie
En fleurs ou en fruits, belles et variées, les haies champêtres sont des éléments incontournables des paysages ruraux, indispensables au maillage écologique. Pour les petits animaux, c’est une manne inépuisable de nourriture et d’abris.
Planter une haie, c’est donner un bon coup de pouce à la nature !
Pour les insectes et les oiseaux, elle offre cachettes, nourriture (fruits des églantiers, pruneliers, sureaux) et refuge pour la reproduction.
Véritable couloir de circulation, la haie favorise les échanges et les déplacements de la faune sauvage. Les espèces à migration rampante (Roitelet, Mésange noire, Pouillots…) en profitent, tout comme les petits mammifères (Hérisson) et reptiles (Lézard vivipare).
Vivante toute l’année, son intérêt paysager est indéniable. Enfin, grâce aux enchevêtrements de racines qui maintiennent les terres, elle possède un rôle important pour l’agriculture en évitant notamment l’érosion des sols.
La haie tressée en saule
Voilà une haie tout ce qu’il y a de plus poétique, dont la simple contemplation suffit à évoquer le chant des troubadours et les dames en belles robes du temps jadis. Oui, avec cette haie naturelle faite de rameaux de saules habilement torsadés, c’est tout l’esprit de l’époque médiévale qui s’éveille. La poésie n’est pas seule au rendez-vous, le respect de la nature également. Car ici, point de lasure ou de décapage à grande eau. Un simple sécateur suffit pour l’entretien au fil du temps de cette haie dont la durée de vie peut se compter en dizaines d’années.
La gestion différenciée
Des herbes hautes par ici, la lisière du boisement qui s’étoffe, de jolis espaces de prairies fleuries ça et là, des arbustes régionaux qui bruissent… les papillons, les oiseaux, les libellules affluent, l’esprit des lieux se fait plus sauvage, plus naturel.
La nature reprend ici ses droits grâce au mode d’entretien du site choisi par la commune d’Hersin- Coupigny et mis en œuvre par Noeux Environnement. Cette technique de gestion douce des espaces verts, c’est la gestion différenciée !
Depuis 2008, les différentes opérations d’entretien du site ont été menées selon une approche
réfléchie, adaptée aux exigences écologiques des espèces animales et végétales, tout en tenant compte des habitudes de fréquentation des lieux : maintien des friches herbacées, fauche tardive, création d’une lisière forestière, plantations d’essences locales, ni pesticide, ni herbicide…
L’observatoire à oiseaux
L’ouvrage est entièrement réalisé en saule tressé et comprend quatre fenêtres aménagées dans la paroi au bord de l’eau à des hauteurs différentes et fait 6m à 10m de long selon le modèle.
Le nouvel observatoire doit accueillir aussi bien le grand public que les scolaires. L’observatoire a été construit sur la zone dites « naturelle » du site, afin de permettre d’observer de nombreuses espèces d’oiseaux tel que : Grèbe huppé, Martin pêcheur, Chevallier guignette…
Afin de consolider l’édifice, l’observatoire à été enduit de torchis à sa base. Après avoir respecté le temps de séchage des fondations en torchis, c’est donc le 20 avril que le chantier c’est terminé sous la direction de Jonathan Joly (encadrant technique) et Caroline Caminade (Chargée de mission) qui avaient pensé les plans et réalisé l’observatoire avec l’aide des salariés en insertion.
Des abris pour nos insectes
La nature a besoin de pollinisateurs : abeilles, guêpes, syrphes, papillons… sans eux, plus de fleurs fécondées donc plus de fruits ! 40% de la pollinisation est attribuable aux abeilles domestiques, comme celles qui vivent dans les ruches du Mont Coupigny.
La pollinisation est le processus grâce auquel les plantes à fleurs peuvent se reproduire. C’est en transportant le pollen d’une fleur à l’autre que les insectes dits « pollinisateurs » permettent la fécondation des végétaux.
Pour les abeilles, la course au pollen est une question de survie. Tout l’été, elles butinent quantité de fleurs et engrangent dans leur ruche le fruit de leur récolte. Elles transforment ensuite le pollen en miel qu’elles conserveront dans les alvéoles pour s’en nourrir toute l’année.
Les populations d’abeilles, qu’elles soient sauvages ou domestiques, se fragilisent depuis plusieurs années.
Les pesticides utilisés en agriculture intensive semblent en être l’une des principales causes.
La protection des berges
Utilisation de branches de saule inertes ou vivantes derrière des pieux afin de lutter contre l’érosion du pied de berge.
Mise en oeuvre :
On coupe de longues branches de saule que l’on empile, en alternant, une fois à droite, une fois à gauche la base des tiges; puis on les lie ensemble au moyen d’un lien.
Tous les mètres on les renforce au moyen d’un fil de fer. La fascine peut être constituée de 30 – 80 % de branches mortes.
Ensuite, au niveau de la ligne des eaux moyennes, on excave de petites cuvettes dans lesquelles les fascines seront imbriquées les unes dans les autres.
Suivant les sols, les fascines seront fixées tous les mètres, avec des pieux de saule ou de châtaignier non traité.
On remblaie l’arrière des fascines afin de maintenir l’humidité et qu’elles puissent croître.
Avantages :
- Protection immédiate des berges, rapide et simple à construire.
- Les fascines vivantes s’auto régénèrent.
- Matériels pouvant être prélevé directement in-situ.
- Economique.
Limites :
- Dans la plupart des cas, seulement réalisable pendant la période de repos végétatif.
- La forte propagation du saule nécessite un entretien souvent négligé dans les appels d’offres.
- Tendance à « fermer » le milieu le rendant mono-spécifique et limitant l’accès aux berges.
- Les essences arbustives ne sont pas les premières strates d’une succession écologique et empêche l’installation d’espèces basses dont les hélophytes.
Création de mare
Au lieu de faire un bassin stérile, pourquoi ne pas créer une mare ? La biodiversité a tout à y gagner. Car, de manière générale, les zones humides sont en voie de disparition. Or elles abritent quantité d’espèces animales et végétales protégées par la loi : grenouilles, crapauds, tritons, libellules, notonectes, sans compter les chauves-souris et les oiseaux qui viennent manger des insectes, boire et parfois se baigner.
Même une toute petite mare est utile !
- Installez-la de préférence dans un endroit sec et plat, loin de tout axe routier, pour éviter que les batraciens ne se fassent écraser.
- L’endroit doit être ombragé l’été, entre 12 et 16 heures, mais sans être pour autant entouré d’arbres : l’abondance de feuilles pourrait entraîner l’eutrophisation du plan d’eau, c’est-à-dire l’appauvrissement en oxygène de l’eau, dû à l’accumulation de déchets organiques.
- Pour les plantes qui agrémenteront la mare, on peut éventuellement prélever dans la zone humide la plus proche quelques spécimens de végétation aquatique : joncs, massette, iris, menthe… (attention à faire de petits prélèvements !).
- Derniers conseils : ne pas mettre de terre au fond, ni introduire de poissons, qui sont nuisibles aux populations de batraciens. La mare, c’est tout un art…
Tunage de sentier pédestre