Les équipes de Nœux Environnement sont intervenues sur les terrils de Loos-en-Gohelle, les plus hauts d’Europe, pour mettre en place plus de 70 aménagements écologiques afin de lutter contre l’érosion.
De nombreuses ravines sont présentes sur les terrils du 11/19. Elles sont creusées par le ruissellement des eaux pluviales et par le passage intensif des promeneurs. Si on ne fait rien, les ravines vont se creuser de plus en plus et causer l’érosion des terrils voire même leur disparition de nos paysages. Par conséquent, la biodiversité présente sur ce milieu particulier disparaîtra aussi.
En effet, ce site héberge des espèces faunistiques et floristiques rares dans notre région comme le pavot cornu, le machaon, le crapaud calamite et bien d’autres. D’ailleurs, il est classé Espaces naturels de la région Hauts de France et Unesco mondial. C’est pourquoi, il est important de protéger ce site et de lutter contre l’érosion de ces terrils.
Terideal a fait appel à nos savoir-faire en génie végétal pour poser des fascines le long des ravines : une intervention délicate accompagnée par le CPIE Chaîne des terrils pour le suivi de chantier et l’assistance technique.
Dans un premier temps, nos salariés ont réalisé de nombreux fagots de branches de saules, d’aulnes et/ou de noisetiers lors de l’entretien des milieux naturels sur les différentes communes avec lesquelles nous travaillons.
Dans un second temps, les équipes ont passé deux semaines pour mettre en place plus de 70 aménagements sur le terril 74 qui culmine à 186 mètres d’altitude. Ce fut un travail très physique.
Ce chantier était prévu au mois d’avril quand les températures sont encore supportables. Mais avec le confinement du covid 19, cette action a été reportée en juin au moment des fortes chaleurs, ce qui a été d’autant plus éprouvant. Car, il faut savoir que sur les terrils la chaleur ressentie est encore plus forte. C’est pourquoi, les encadrants ont dû adapter le rythme de leur équipe, les motiver et les encourager.
Au total, cinq ravines ont été traitées. Pour chaque aménagement, les équipes se munissaient de trois fascines, de plusieurs pieux en saule ou noisetier, d’une tronçonneuse, d’une masse et des EPI pour ensuite grimper sur le terril. C’est la seule méthode qui permet de mettre en place les aménagements sans endommager le milieu.
Ce chantier n’est pas uniquement un travail de génie végétal mais aussi un travail d’équipe et une expérience mentale et physique que les salariés ont beaucoup appréciés.
Suite à ce chantier, le CPIE Chaine des terrils a réalisé une campagne de suivi photographique par drone pour suivre le fonctionnement des fascines et observer l’évolution de l’érosion. Voici quelques photos de suivi de Loïc LEDUCQ CPIE Chaîne des Terrils disposant de l’habilitation et du drone.
A suivre : l’intervention sur le terril jumeau du 74 A et la mise en place de panneaux pédagogiques sur les fascines.