Pour la deuxième fois cette année, un chantier d’arrachage de la Renouée du Japon à été réalisé à Noeux-les-Mines. En partenariat avec Unis cité, 72 jeunes volontaires du Service Civique étaient présent pour limiter la propagation de cette plante invasive.
Un geste écocitoyen :
Les jeunes volontaires se sont engagés à réaliser des actions aux services de l’intérêt général dans divers domaines, tel que l’environnement, la solidarité ou encore la santé. Cette journée a été l’occasion de faire un geste éco-citoyen. Ensemble ils ont pu agir pour la conservation de la biodiversité.
Dans le cadre de leur semaine d’intégration, ils ont pu travailler en équipe et faire connaissance. Cela leur permettra d’avoir une meilleure cohésion de groupe lors des prochaines missions aux services de la collectivité. De plus durant cette journée ils auront pu en apprendre un peu plus sur le patrimoine avec les terrils de la région.
Comment reconnaît-on la renouée du japon ?
Il s’agit d’une plante vivace qui se développe en fourrée relativement dense et qui peut atteindre 3 mètres de hauteur. Sa tige est ronde, creuse (semblable à du bambou) et cassante. Elle possède de longues feuilles ovales-triangulaires qui se terminent en pointe. Au printemps des grappes de petites fleurs blanches à jaune pale apparaissent. Cette plante possède un système racinaire très développé. Ses rhizomes sont très résistants et peuvent s’enterrer à plusieurs mètres de profondeur.
Longtemps appréciée pour son côté esthétique, la Renouée du Japon représente aujourd’hui une menace pour la biodiversité.
D’un point de vue historique la renouée du Japon est apparue en France pour la première fois durant la première guerre mondiale. Des cavaliers britanniques s’en servaient comme nourriture pour les chevaux.
Mais au fil des années la renouée du japon est devenue une des principale espèce invasive. Elle est même inscrite sur la liste des 100 espèces les plus préoccupantes selon l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (U.I.C.N.).
Un impact écologique :
Dans le cas de la Renouée du Japon, la reproduction se fait par les rhizomes, c’est-à-dire qu’un fragment de rhizome suffit à faire redémarrer son développement. Sa croissance rapide fait concurrence plantes endémique dans la zone coloniser, provoquant alors un appauvrissement de la biodiversité. De plus son système racinaire imposant peut accélérer l’érosion de berges où elle se trouve.
Un impact économique :
L’invasion de cette plante a aussi une incidence sur l’économie et les activités humaines. Aux abords des cours d’eau, la renouée du japon peut entraver l’accès pour les pécheurs. En outre sa propagation aux abords des routes ou des chemins de fer pose des problèmes pour la sécurité des usagers. S’ajoute à cela les coûts de défrichage dans les zones ou l’élagage est devenue obligatoire.
Comment éradiquer la renouée du japon ?
En réalité il est difficile d’éradiquer totalement la renouée du japon d’une zone. En revanche des méthodes alternatives existent afin de limiter sa propagation.
- La fauche, ou l’arrachage répété permet de déterrer une partie du rhizome, ce qui va alors affaiblir la plante.
- Des plantations de plantes ligneuses à croissance rapide créent de l’ombrage au sol, limitant ainsi le développement de la renouée
- On peut installer une couverture au sol (géotextile ou bâche épaisse). Les plantes n’auront plus accès à la lumière.
En complément de ces méthodes, maintenir une végétation locale, dense et diversifiée permet de préserver les zones épargnées par l’invasion de la renouée du japon.
Les visiteurs pourront constater que les volontaires ont menés leur mission à bien, et ce avec beaucoup de motivation.